Je n'aime pas les Blackbirds

Le baseball jeunesse qui tourne mal

Academie baseball… les aigles???

Autour de 2021, lorsque mes enfants ont atteint l’âge de commencer le baseball, j’ai cherché un endroit où ils pourraient suivre des leçons et s’entraîner. C’est ainsi que j’ai découvert l’Académie baseball Les Aigles. Nous y sommes arrivés comme ça, simplement.

Dès le début, il était évident que cet endroit était lié à l’équipe professionnelle Les Aigles de Trois-Rivières. Ils partagent le même logo, le même nom, et sur leur site web, ils mettent en avant des activités au parc de l’équipe pro. C’était clair comme de l’eau de roche : on avait l’impression que c’était une grande famille baseball à Trois-Rivières.

La page Facebook de l’équipe professionnelle le confirmait. Le 6 septembre 2020, ils ont annoncé fièrement l’ouverture de l’Académie baseball Les Aigles comme si c’était la leur, et ils ont même présenté l’un de leurs joueurs vedettes, Raphaël Gladu, comme « ambassadeur ».

Tout le monde semblait content et collaborait : Les Aigles de Trois-Rivières soutenaient à la fois l’Académie baseball et Baseball360.

Cette amitié a duré en 2020, 2021 et 2022… mais en 2023, quelque chose a changé. Les Aigles de Trois-Rivières ont publié un message sur leur page Facebook pour couper tous les liens avec l’Académie de baseball.

Quelle en était la raison ? Ça n’a jamais été clair. Peut-être que ça avait un lien avec les événements d’un tournoi en Floride… Les Aigles ont publié ce message le 20 février 2023, et Radio-Canada a sorti un article le lendemain, le 21 février.

La rupture était nette et publique, dans les médias, sur la page Facebook officielle de l’équipe et leur site web (bien que le lien dans le post ne fonctionne plus). Ce qui reste flou, ce sont les motifs… et surtout, pourquoi l’Académie a-t-elle pu garder le logo et le nom ? Si vous regardez les quelques commentaires sous le post, les gens se posent exactement la même question.

De mon côté, j’ai demandé à Pascal Boislard les raisons de cette rupture, mais il n’a jamais vraiment expliqué. Tout ce qu’il a dit, c’est que l’incident en Floride était un malentendu et que tout ça était une sorte de campagne de diffamation contre lui. Je n’ai pas insisté à l’époque.

Quelques mois plus tard, j’ai suggéré de changer le nom de l’Académie pour « Blackbirds ». Son équipe 16U progressait bien, avait un logo, un nom et une identité propre… Pour moi, c’était une étape logique. Après tout, pourquoi garder le nom d’une institution qui vous a publiquement rejeté ?

Il a répondu avec un sourire en coin : « Non, ce n’est pas grave, on va laisser ça comme ça ». Quand j’ai insisté sur l’idée d’utiliser « Blackbirds », il m’a dit que refaire la marque coûtait cher, et qu’à ce moment-là, il n’avait pas les moyens pour cette dépense. Ça m’a paru raisonnable, ça tenait la route. Il ne l’a pas dit explicitement, mais j’ai compris qu’il y avait une intention de changer un jour.

Curieusement… le 2 juillet 2025, il a annoncé fièrement sur Facebook la nouvelle « enseigne lumineuse ». Selon ses propres mots : « Vous l’avez peut-être remarqué : l’Académie les Aigles s’est procuré une nouvelle enseigne lumineuse afin d’accroître la présence et la visibilité de son image de marque ».

Cela fait deux ans depuis l’annonce de rupture des Aigles, et voilà une enseigne flambant neuve avec le logo de l’équipe professionnelle… À ce moment-là, Il m’est apparu que son explication initiale sur le coût n’était peut-être pas le véritable obstacle, puisque deux ans plus tard, une enseigne neuve avec le même logo a été installée

L’enseigne est maintenant la photo de profil de leur page Facebook, renforçant davantage cette association visuelle — et ce, malgré une rupture annoncée avec l’organisation professionnelle. Même si, en apparence, les liens semblent avoir été coupés, cette décision laisse entrevoir une volonté manifeste de maintenir une identité visuelle fortement associée aux Aigles. Cela soulève des questions légitimes sur la cohérence du message, la clarté des affiliations et l’authenticité de cette image de marque.

Aujourd’hui, les logos sont identiques, le nom est le même, le site de l’Académie mentionne toujours le Stade Quillorama pour certaines activités, et des photos de Raphaël Gladu comme ambassadeur ornent encore les murs. Pour un parent ou un visiteur occasionnel, il peut être difficile de distinguer les deux entités sans explorer les anciennes publications ou connaître l’historique des relations.

À plusieurs reprises, on m’a posé des questions à ce sujet. Encore cet été, certains parents m’ont confié avoir inscrit leurs enfants au camp de l’Académie en pensant qu’il s’agissait d’un programme directement affilié aux Aigles de Trois-Rivières.

Je ne connais pas les modalités exactes d’un éventuel accord entre l’Académie et l’équipe professionnelle Les Aigles. Plusieurs scénarios sont possibles :

  • Ils se sont réconciliés et collaborent de nouveau ;
  • Un accord de licence a été conclu (ou renouvelé) de façon privée ;
  • Le nom et le logo n’ont jamais été protégés légalement ;
  • La rupture publique de 2023 était partielle ou limitée à certains volets (ex. : tournoi en Floride) ;
  • L’Académie utilise la marque de manière indépendante, sans opposition formelle des Aigles.

Quoi qu’il en soit, ces possibilités soulèvent une question légitime de transparence. Si les deux entités ne sont plus associées officiellement, pourquoi maintenir une image de marque identique — nom, logo, visuel — qui entretient la confusion auprès du public ?

Cette confusion n’est pas hypothétique ; elle est vécue.

S’il existe un accord réel entre l’Académie et l’équipe professionnelle Les Aigles de Trois-Rivières — qu’il s’agisse d’une réconciliation, d’un droit d’usage, ou d’un partenariat tacite — une simple déclaration publique suffirait à éliminer toute ambiguïté.

Mais tant que ce flou persiste, une question s’impose :

L’organisation professionnelle Les Aigles endosse-t-elle — implicitement ou explicitement — les pratiques, la philosophie et les méthodes de l’Académie et de son directeur ?

Une clarification franche bénéficierait à tous : aux parents, aux jeunes athlètes, aux institutions partenaires… et au sport lui-même.

Transparence et cohérence sont les bases de la confiance. Et la confiance est essentielle lorsqu’il s’agit de l’éducation, du développement et du bien-être de nos enfants.

Cordialement,
Marco Chacon

« Ce témoignage exprime mes questionnements sincères, à partir d’événements vécus et de faits accessibles, dans l’espoir d’ouvrir un dialogue et de contribuer à une culture de transparence. »

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