Date: July 19th, 2025 – 10h01
Samedi matin, j’ai poliment demandé à M. Chacon de laisser Alexander lancer son échauffement avec les autres joueurs sans sa présence. C’est mon rôle d’entraîneur-chef de déterminer qui peut jouer et à quelle position avant un match. M. Chacon a refusé de le faire à 2 reprises. À la 3e intervention, j’ai demandé à M. Chacon s’il avait envie d’être là comme entraîneur. Il a répondu à Jean-Michel et moi: “nope”. C’est la raison pour laquelle j’ai demandé à M. Chacon de quitter l’abri des joueurs ainsi que ses fonctions d’entraineur assistant. Pour le remplacer, j’ai demandé à Daniel Mathieu qui a accepté le poste.
Toujours samedi matin et avant le début du match, M. Chacon a menacé de quitter Rouyn sur le champ si son fils ne jouait pas. Il tenait à ce que son fils joue malgré sa blessure. Il a pris soin d’entrer dans l’abri des joueurs et de dire à Alexander “We are leaving” après que je lui aille dit “S’il ne peut pas lancer, il ne peut pas jouer”. J’ai réussi à convaincre M. Chacon de ne pas partir et de me laisser faire mon travail de coach.
Nous connaissons la suite, Alexander a joué à tous les matchs. Son père est venu le porter au terrain lors du second match de samedi ainsi qu’en demi-finale et finale. D’ailleurs, la responsabilité d’apporter un enfant au terrain pour qu’il joue revient aux parents, et non au coach.
Ceci durant tous les matchs, M. Chacon est venu à multiples reprises sur le banc des joueurs parler avec Alexander sans le consentement des entraîneurs. J’ai entendu des phrases du genre “You can do better” en pleine partie de la part de M. Chacon, ce qui contrevient au rôle de parents et à mes directives mentionnés avant le début du championnat. Il faut savoir que j’avais déjà rencontré M. Chacon à ce sujet en juin dernier, avec Jean-Michel, pour lui demander d’arrêter ses interventions constantes auprès de ses enfants lors des matchs. Ses agissements mettent chez l’enfant de la pression et entraîne de l’anxiété qui se manifeste toujours par une contre-performance, surtout au baseball, qui est un sport où l’échec est quasiment une norme.
La finale
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Pour ce qui est de l’utilisation d’Alexander en finale, Daniel s’est occupé de son échauffement comme lanceur et il m’a confirmé qu’il pouvait lancer. Alexander m’a également confirmé qu’il pouvait lancer de vive voix, ce qui était une excellente nouvelle pour l’équipe.
À ce stade du match, et en vertu du “count pitch”, il ne nous restait que 2 lanceurs de disponible en 3e manche (Alexander Chacon et S****l D*******s). Aucun autre joueur ne pouvait lancer. Mon choix s’est arrêté sur Alexander Chacon et je crois qu’il s’agit du bon choix. D’ailleurs, je ferai le même choix aujourd’hui si c’était à refaire. Alexander a fait un K et un faible ballon pour mettre fin à la 3ième manche à la perfection. Il est retourné lancer en 4ième manche où il a fait un autre K et un ballon au champ centre. J’ai pris la décision de le sortir du match après qu’il ait donné un simple qui faisait 0-3 car il semblait désemparé au monticule. Il a d’ailleurs pleuré au banc après sa sortie comme lanceur. Contrairement à M. Chacon, je trouve qu’il a bien performé au monticule dans les circonstances, il m’a donné 25 lancers supplémentaires et ces lancers nous ont permis de finir le match avec S***** D******** sans perdre par défaut de lanceur.
Après le départ d’Alexander comme lanceur, nous avons remonté la marque à 2-3 grâce à notre attaque. Malheureusement, Alexander n’a pas bien performé comme il l’aurait espéré au bâton à deux reprises en laissant 3 coureurs sur les buts en fin de 4ième et 6ième manche.
Le rôle du père
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Pour moi, il est clair que la contre-performance d’Alexander en finale est liée directement à son niveau d’anxiété. Alexander a le potentiel pour performer au baseball, mais malheureusement le père crée un environnement de performance malsain auprès de son enfant. Lorsqu’un jeune de 12 ans pleure 6 fois sur le terrain durant un match on a un gros problème. Et surtout s’il pleure en fin de 6ième manche avec les buts remplis AVANT d’aller au bâton, de peur de décevoir son père, c’est un signe évident qu’il faut intervenir.
Je me soucis du bien être de la santé de tous mes joueurs, incluant Alexander, et je ne crois pas avoir besoin de prouver ce point.
Je compte sur la mère et le père pour qu’Alexander et Élias poursuivent avec nous en septembre, au sein de l’un des meilleurs programmes au Québec. D’ici, j’aimerais que le père soit uniquement spectateur lors des matchs de ses enfants et qu’il n’intervienne pas au niveau du jeu, ni au niveau du banc des joueurs.
On doit apprendre à perdre avant d’apprendre à gagner.
Coach Pascal certifié “Niveau 16+” par Baseball Canada
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